Dotés d’emplois non délocalisables implantés sur le territoire français, l’hôtellerie-restauration est un secteur particulièrement stratégique. Avec près de 1 200 000 salariés, il représente aujourd’hui plus de 6% de l’emploi et 9% des établissements au niveau national.
Des tensions élevées qui devraient se maintenir
En 2022, le secteur a retrouvé une dynamique d’activité normale (+16% de chiffre d’affaires entre 2019 et 2022, nombre de défaillances d’entreprises similaire à celui de 2019). Toutefois, à la suite de la crise sanitaire, l’effet combiné de la reprise économique et du départ de nombreux travailleurs du secteur a généré des tensions inédites. L’indice de tension dans l’hôtellerie-restauration a ainsi été multiplié par 9 entre 2020 et 2021.
En 2023, les tensions au recrutement devraient se maintenir à un niveau élevé. Malgré une stagnation des besoins en emploi ces derniers mois, ceux-ci demeurent supérieurs au niveau d’avant crise. Ils pourraient par ailleurs s’accroître en préparation de la période estivale avec une augmentation des besoins en saisonniers. Pour faire face à ces tensions, les entreprises déploient des stratégies d’amélioration de l’attractivité du secteur et de fidélisation de leurs salariés (hausse des salaires, rémunération du travail dominical, davantage de contrats proposés en CDI…).
Des métiers et des territoires critiques
Certains métiers apparaissent plus critiques : serveurs, cuisiniers, équipiers de restauration rapide et managers. Les territoires ayant massivement recours au personnel saisonnier sont aujourd’hui très exposés aux tensions. Ainsi, le nombre d’offres d’emploi publiées a fortement augmenté en Ile-de-France, Normandie, Bretagne mais aussi en région PACA entre 2021 et 2022.
Retrouvez ici notre analyse complète :
Baromètre KYU des tensions au recrutement – Mai 2023 – Hôtellerie et restauration
Chiffres clés :
x 9 : Les tensions dans le secteur ont été multipliées par 9 entre 2020 et 2021.
+69% : Le nombre d’offres d’emploi publiées dans le secteur a augmenté de 69% entre 2021 et 2022.
+5,5% : l’augmentation des salaires dans le secteur entre sept. 2021 et déc. 2022 contre +4,1% tous secteurs confondus.
65% : des offres d’emploi publiées sont aujourd’hui des CDI (55% en 2019).