Le secteur de la santé humaine et de l’hébergement médicalisé est un secteur essentiel dans le pays (dépenses de santé représentant 9% du PIB, plus de 580 000 personnes en EPHAD, 22 millions de passages aux urgences, 740 000 accouchements…). Il regroupe notamment les activités hospitalières, les activités de médecin, les ambulances ou encore les hébergements médicalisés pour personnes âgées. Il concentre également plus de 1 700 000 salariés.
Ce secteur connaît aujourd’hui de nombreuses difficultés (crise des hôpitaux exacerbée lors de la pandémie de COVID-19, scandales dans les EHPAD, déserts médicaux…). Celles-ci rendent encore plus prégnantes les questions relatives aux ressources humaines (moyens financiers dédiés, conditions de travail, attractivité, turn-over…).
Le niveau de tension élevé dans ce secteur est relativement récent (2018-2019). Alors que des problématiques structurelles perdurent (manque de main-d’œuvre, lien emploi-formation, conditions de travail contraignantes), l’intensification des embauches a amplifié les tensions existantes depuis 2020.
En 2023, les tensions devraient se maintenir à un niveau élevé du fait d’une augmentation des besoins en emploi et de conditions de travail peu attractives (rémunération, durabilité des emplois, charge de travail…) y compris pour les emplois cadres.
Certains métiers apparaissent plus critiques : aide-soignant, infirmier, technicien médical, préparateur, autres professionnels paramédicaux. Par ailleurs, les régions d’Ile-de-France et de Provence-Alpes-Côte d’Azur ont connu une importante augmentation de leurs besoins en recrutement, ce qui pourrait renforcer localement les tensions observées.
Retrouvez ici notre analyse complète :
Baromètre KYU des tensions au recrutement – Santé – Mars 2023
Chiffres clés :
1, 5 : Les tensions dans le secteur sont 1,5 fois plus élevées que celles enregistrées tous secteurs confondus
x 4 : Le nombre d’offres d’emploi dans les autres activités pour la santé humaine (laboratoires, ambulance, infirmier, sage-femme…) a été multiplié par 4 entre 2021 et 2022
+9,8% : Les salaires n’ont augmenté que de 9,8% dans le secteur contre 10,8% tous secteurs confondus entre 2017 et 2022