
Notre cabinet a réalisé le répertoire des métiers non vétérinaires dans les établissements de soins vétérinaires, pour le compte de l’OMPL (Observatoire des Métiers des Professions Libérales) et de la Branche professionnelle des cabinets et cliniques vétérinaires.
En effet, la Commission Paritaire Nationale pour l’Emploi et la Formation Professionnelle (CPNE-FP) a constaté, ces dernières années, une évolution rapide des métiers au sein des établissements de soins vétérinaires soulevant deux enjeux clefs :
- La valorisation des métiers non vétérinaires existants et l’appui aux partenaires sociaux pour leur intégration à la grille de classification ;
- La nécessité de répondre aux besoins croissants de recrutement dans ces métiers, et d’évolution des compétences.
Il était ainsi nécessaire d’identifier les emplois non vétérinaires existants, les décrire précisément, et formaliser le répertoire des métiers dans les établissements de soins vétérinaires.
Une organisation des établissements de soins vétérinaires en évolution
L’étude a permis d’identifier différentes organisations du travail dans les établissements de soins vétérinaires, variant selon leur taille et leur stratégie. Les petites structures adoptent souvent un modèle polyvalent classique, combinant vétérinaires, auxiliaires et, parfois, un poste administratif. Les cliniques de taille intermédiaire introduisent une semi-spécialisation, avec des auxiliaires polyvalents occupant des fonctions spécifiques à temps partiel et, dans certains cas, des postes dédiés comme l’imagerie médicale. Enfin, les grandes structures, adoptent une organisation taylorisée, marquée par des fonctions hautement spécialisées pour chaque activité (accueil, chirurgie, imagerie, etc.) et des équipes supports dédiées à la gestion et à la maintenance.
Différents métiers présents dans les entreprises
Sans surprise, le métier d’auxiliaire reste le plus représenté dans les établissements de soins vétérinaires. Il a néanmoins été fait état de métiers intervenant aux différents maillons de la chaîne de valeur des établissements de soins vétérinaires : soin aux animaux, support aux activités vétérinaires, gestion des activités administratives et de support. Ces derniers semblent les plus répandus, pour autant, l’apparition de profils très spécialisés disposant d’une formation et de l’expérience de la médecine humaine (technicien en imagerie médicale, technicien de laboratoire) est notable. 20 métiers non vétérinaires ont ainsi été répertoriés au sein de trois familles de métiers différentes.
Organisation du travail et métiers tous deux impactés par l’activité et le type de structure
Les établissements de soins vétérinaires rejoignant un groupe voient leur organisation se modifier : tendance à la centralisation des fonctions supports hors des établissements, et au recentrage des équipes sur le soin et l’accueil. Cette évolution intègre de nouveaux postes spécifiques, tels que celui de gestionnaire d’établissement, qui combinent activités de gestion et interface avec le groupe. Les cliniques rurales et équines se distinguent également par leurs besoins spécifiques, notamment en raison de la mobilité des vétérinaires intervenant dans les élevages ainsi que leur contact régulier avec les entreprises ou coopératives de gestion de production, instituts nationaux et officiels de suivi de la santé. L’analyse biologique y est fréquente pour suivre la santé d’animaux de production, et les activités de conseil basées sur l’analyse de données s’y développent.
Enjeux de la mise à jour du répertoire des métiers
La Branche traverse une phase de transformation importante, où le modèle traditionnel de petites structures polyvalentes est défié par l’émergence d’établissements plus grands nécessitant une organisation plus structurée et une expertise accrue, à l’image des hôpitaux humains. Bien que les groupes centralisent certaines fonctions administratives et de supports, les besoins en recrutement d’auxiliaires, ou dans des domaines d’expertises comme l’imagerie et les analyses restent croissants. Certains établissements ruraux et équins se développent ou s’organisent en réseau, et souhaitent constituer des pôles spécifiques de conseil pour élargir leur activité.
Cette mise à jour du répertoire des métiers constitue une étape essentielle pour accompagner la transformation des établissements de soins vétérinaires. En valorisant la diversité des métiers non vétérinaires et en offrant une vision précise des compétences requises, elle donne des clefs à la Branche pour adapter ses outils de classification et de formation. Cette démarche contribue ainsi à renforcer l’attractivité du secteur, à répondre aux besoins croissants de recrutement et à soutenir l’évolution des compétences dans un contexte de mutation des organisations.
Principales réalisations
- Identifier les métiers non vétérinaires présents dans les établissements de soins vétérinaires
- Étudier les différentes organisations et les métiers associés à chacune d’elles
- Analyser les offres d’emploi publiées dans la branche (métiers, compétences)
- Décrire les différents métiers identifiés à partir de nos échanges et enquête
- Formaliser le répertoire des métiers dans les établissements vétérinaires
- Apporter un éclairage à la Branche pour l’adaptation de sa grille de classification et de sa politique de formation
Chiffres clés :
- 20 métiers non vétérinaires répertoriés
- 63% des offres d’emploi publiées (hors vétérinaires) concernent le métier d’auxiliaire vétérinaire
- Top 3 des métiers regroupant le plus d’offres d’emploi dans la branche : Auxiliaire, Vétérinaire, Secrétaire
Pour en savoir plus, lisez l’étude complète sur le site de l’OMPL.