De l’espoir à la réalité : le plein emploi semble s’éloigner
Après la crise sanitaire, une dynamique de recrutement prometteuse laissait entrevoir l’atteinte du plein emploi. Cependant, les prédictions de notre baromètre de l’emploi révèlent une inversion de tendance, prévoyant une stagnation des offres d’emploi en 2024 – et donc des intentions de recrutement de la part des entreprises. Ce revirement souligne les défis persistants du marché du travail post-COVID, mettant en lumière une réalité moins optimiste que celle envisagée.
En revanche, trois secteurs – le commerce de détail, la santé et l’informatique – se distinguent par une tendance à la hausse de leurs volumes d’offres d’emploi publiées à horizon 2024, préfigurant des tensions au recrutement importantes.
Avec plus de 1 600 000 salariés, le commerce de détail est un secteur particulièrement dynamique, porté par le développement des commerces de proximité. Les tensions au recrutement s’expliquent par des conditions de travail particulièrement contraignantes, une très forte proportion de contrats en temps partiel et en CDD et de faibles niveaux de rémunération.
La santé est un secteur essentiel mais en crise (crise de l’hôpital public, déserts médicaux…). La question des difficultés de recrutement (attractivités des postes, moyens dédiés au personnel…) devient particulièrement cruciale. Les métiers d’infirmiers et d’aides-soignants se distinguent par des résultats défavorables sur la dimension du temps de travail et de la conciliation entre vie familiale et professionnelle.
Le secteur de la programmation, du conseil en informatique se caractérise par une forte croissance ces dernières années (+55% de salariés en 10 ans, soit une croissance annuelle de +4,5 %). Le secteur étant relativement « jeune » et n’ayant connu qu’une croissance de son activité, le taux de chômage sur ces métiers est relativement faible. Par ailleurs, le secteur présente une situation très favorable en termes de qualité de l’emploi.
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